Ecotaxe, taxe CO2 ou Vignette à 100-, suisses et français politiquement dos à dos.
Que l’on soit pour ou contre leur augmentation, ces prélèvements et les réactions qu’ils suscitent illustrent avant tout une différence culturelle.
Sur le principe, tout le monde s’accorde à dire qu’il faut faire un geste pour l’environnement et que l’on ne peut pas laisser le trafic routier augmenter sans rien faire.
Comme il est toujours plus simple de taxer que d’éduquer, on commence par toucher au portemonnaie puis les approches divergent.
La Suisse, toujours très consensuelle, cherchera ainsi à expliquer, à accompagner le changement à impliquer la population dans une certaine transparence (votation le 24 novembre 2013) alors que la Vème république française permettra de « passer en force » dans une certaine opacité.
Résultat : dans un cas, le changement est plus clair, mieux compris (on sait que l’argent de la vignette ira à la rénovation de 400km de route, que la taxe CO2 portée à 84-/tonne ira à l’assainissement des bâtiments en Suisse) alors que dans l’autre, les manifestations liées au manque de consultation, et de clarté (ou ira l’Ecotaxe, qui la percevra, sera-t-elle la même entre bretons et espagnols) entraineront retards, dégradations, reculs ne profitant pas à notre planète…
Parce que l’environnement, c’est d’abord une question de démocratie, à bon entendeur salut !!!
